Comment répondre aux crises de colère ? Tantrums and seizures what to do ?

Une des présentations les plus attendues par les parents, c'est une aide en ce qui concerne la gestion quotidienne des crises de colère de leur enfant. Raun Kaufman a-t-il gardé le souvenir de ses crises fréquentes dans ses premières années ? 

Dans le livre Autism Breakthrough,  il nous livre avec une forte conviction, les années d'expérience dans l'accueil dans le Centre de Traitement de l'Autisme Américain à Sheffield, Massachussets des enfants de toute la planète, de tous les âges et avec des troubles de développement très divers.

L'ensemble du chapître 14 intitulé Crises de colère et autres attitudes de défi: comment changer votre réaction change tout  (p.183 dans l'édition originale)

Je reprends ces convictions pour un public francophone qui n'aurait pas accès à la lecture en anglais. Pour tous les autres, je recommande encore de lire cet ouvrage qui est simple, très concret et plein de ressources par des prolongements sur internet offerts à la fin de chaque chapître. Voir les références du livre dans le menu principal de ce site ou en suivant ce lien Autism Breakthrough

"Il y a deux réactions principales des parents devant les crises de leur enfant. La première serait de se fâcher, de réagir fortement et de gronder leur enfant. La seconde" pour Raun la plus commune "est d'essayer de "résoudre le problème" Ils demandent "qu'est-ce qu'il se passe mon choux ?" Il commence à se précipiter tout autour de lui frénétiquement, pour essayer de comprendre ce que veut leur enfant afin de pouvoir le satisfaire et ainsi mettre fin à sa crise.

Ces deux réactions sont selon Raun des fortes réactions (big reactions).

Elles sont émotionnelles, rapides, à voix fortes (habituellement) et pleine d'actions. La raison de ces fortes réactions est que la plupart des parents voient la crise comme le déclenchement d'un système d'alarme. Dès qu'il arrive, les parents sont au plus haut niveau d'alerte. Ils veulent trouver et résoudre l'urgence. De plus, il s'agit souvent d'une directe connection émotionnelle entre la crise de leur enfant et leur propre inconfort. Ils se sentent très troublés instantanément ce qui n'aide pas leur enfant à se calmer."  p.185

Le résultat  de ces fortes réactions, ce sont des crises qui vont s'amplifier, en intensité, voire en nombre croissant, dans la semaine ou même la journée.

Permettez-moi une petite réflexion dans ma position d'éducateur en internat. Dans un foyer d'accueil et dans le cadre d'un grand nombre de personnes accueillies, il va être très difficile d'éviter les fortes réactions décrites par Raun dans son livre, d'autant plus quand les membres d'une équipe éducative sont  nombreux et leur renouvellemnt fréquent. Cela peut aboutir à des cris, des violences ou des crises qui prennent en quelques temps de l'ampleur. Et il sera bien difficile d'infléchir les choses pour entrer dans une spirale inverse de dédramatisation, de désamorçage, de dégonflement et de pacification.

La démarche d'inversion de cette spirale est enclenchée en d'autres circonstances.

Puis-je m'interroger en tant que parent, AVS ou autre professionnel, de quelle façon, je réponds à l'essai de communication douce de cet enfant que j'accompagne ? De quelle façon, je réagis à son essai d'expression douce par des syllabes ou un mot, son essai de fixer mon regard, de me prendre la main...Ai-je une réaction spontanée forte dans ses efforts de communication doux? Si je m'empresse de comprendre, de répondre en actes à ces formes douces d' expressions et non lors des crises alors j'enclenche une inversion des valeurs pour mon enfant. Il va commencer à rechercher à développer ces techniques de communication douce aux quels je réponds fermement et rapidement au lieu de ses crises de colère.

C'est là que Raun ajoute son expérience personnelle: p193

"Vous pouvez imaginer ce qu'a été grandir dans ma maison. Nous connaissions tous depuis le début que les crises de colère, les hurlements, les cris, les pleurs n'aboutiraient jamais à rien avec mes parents. Je dois admettre que quelques fois alors que j'étais un enfant (ex-autiste) j'ai trouvé ça ennuyeux. Mais à la fin devinez quoi ? je ne fais plus de crises, plus de colères dans la fin de mon enfance, non plus dans mon adolescence.

Ce n'est pas que je n'ai jamais essayé de persuader mes parents de me donner quelque chose. C'est juste que je l'ai fait en parlant et essayant de les convaincre et pas en criant, en pleurnichant ou en me plaignant. C'est vrai, je n'ai pas toujours obtenu ce que je désirais mais quand cela a été le cas, je ne voyais pas l'intérêt de devenir dingue parce que je  savais que ça ne changerait rien du tout." 

J'ai traduit ces passages du livre, je vais vérifier près de son auteur s'il m'autorise à paraître ces extraits. J'espère qu'ils inspireront les parents comme les professionnels.

Je me tiens à la disposition des familles et des institutions pour discuter des pratiques du programme Son Rise confirmées dans leur efficacité par une étude de juillet 2013.

 

 

Dear English reader

In my last communication in french, you've understood that I was introducing some secret keys on the Son Rise program responding to a tantrum from her kid.

My words are inspired by the recent book from Raun Kaufman. The chapter 14 is dedicated to this  challenge, quite hard to resolve.

The key is, according to Raun and based on a huge experience, I mean checked in ATCA, the key of a right answer is a nice inversion in our response:

He suggests to transform our big reactions (moving, quick in actions, with a loud voice usually) in a calm reaction to the tantrum and to shift our big reactions on moments of small but promising  interactions ( look to me, a brief word, a small cry, all her attempts to say or to tell)

A famous inversion can only burst the balloon because your child doesn't see any benefit in making noises but he guess some benefits in any form or research of interaction. Then you'll see tantrums decline.

It 's a great challenge for the parents actually to remove big reactions in small and soft reactions to tantrums.

Raun Kaufman stresses that allowing our own feelings to be mixed up to those from our child during the tantrum, so it won't help our child to calm down.

Please read by yourself this 14th chapter from Autism Beakthrough, you'll probably understand much better what I tried to sum up in few words here.

All the best in your way on a better life for all

Christophe 

 

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