Je suis né un jour bleu

Daniel Tammet nous invite à trouver le chemin

Ce livre se trouvait depuis fort longtemps à la bibliothèque de mon quartier. Pourtant c'est le première fois en février dernier que j'arrivais à l'emprunter. Ils sont nombreux les professionnels qui m'ont encouragé à le lire. Sur les sites spécialisés partout dans le monde, il est bien référencé. Il se devait de prendre sa place aussi dans ma réflexion au service des parents.

Voilà quelques traits que je relève de son récit autobiographique dans lequel on se balade avec un plaisir étonnant. Cela tient de la qualité de l'écriture pour une part.

Mais la description est d'une précision chirurgicale ce qui en fait un récit très touchant. Il y a un aspect de révélation. En effet Daniel lève le voile sur son ressenti, quelque chose que peu de personnes ont en fait la possibilité de faire.

La qualité des associations visuelles de couleurs ou de formes souligne dans un esprit savant comment visualiser les chiffres le conduit à des possiblités de mémorisation presque infiinies. Les problèmes mathématiques deviennent des paysages chéris. Comment s'étonner alors des prouesses assourdissantes réalisées par un tel esprit ?

Le génie se dévoile au fil des pages mais ce n'est pas cela qui touche, même si cela impressionne.

Je trouve que les contraintes associées par un ressenti très marqué par des craintes, des angoisses quotidiennes sont une révélation elles-mêmes, elles sont assez typiques de combien de ressentis chez les personnes autistes. Cela souligne bien une chose sur laquelle Temple Grandin a voulu insister elle aussi. Il y a un défi propre pour chacun d'eux à gérer les informations données par des outils de reception portés à des degrés tels à la limite de l'insoutenable. Les 5 sens peuvent être affectés chacun à des dégrés divers. A nous de devenir ces enquêteurs bienveillants sachant percevoir les conditions d'un bien être un peu plus accessible pour cette personne qui nous touche.

Daniel a voulu dépasser par des choix personnels les limites dans lesquelles son ressenti douloureux aurait pu l'enfermer. Il est toujours sorti de sillons profonds que creuse une certaine forme de mal-être associée à ce ressenti. Oui, il a voulu toujours les dépasser pour grandir. Cela est absolument remarquable. Alors qu'il est tout jeune, son départ loin de sa famille pour un an en Lithuanie a de quoi surprendre. Mais comment et par quelle intuition, Daniel pressent ce que telle ou telle initiative va lui donner d'améliorer ses compétences et tout simplement sa façon d'être au monde. Il faut de la confiance en soi assez et plus encore dans les autres pour se risquer à un vivre au monde rempli de défis.

Le résultat pour lui c'est une vie intellectuelle, cela est évident, des vies affective, sexuelle et spirituelle qui paraissent bien trouver un chemin d'épanouissement dès l'adolescence.

Ce que souligne Daniel du rôle de son entourage, c'est les encouragements constants que ce soit en provenance de sa famille, des professeurs, d'amis. Si l'on s'amusait à relever l'ensemble de ces encouragements dans tout l'ouvrage, ce serait impressionnant au total. Daniel donne une clé pour notre accompagnement. Il y a une voie de vouloir stigmatiser des comportements jugés inappropriés pour conduire à un comportement neurotypique assez révélateur de notre incapacité à accueillir la différence. Il y en a une autre qui ne cherche que la voie du plus grand épanouissement. Cette foi en ce qu'il peut améliorer, et une recherche plus soucieuse de donner les conditons qui permettront ces améliorations.

Tout cela voudrait vous encourager à lire ce livre que j'ai acheté après l'avoir emprunté à la bilbiothèque parce que je serai heureux de l'avoir chez moi et de le prêter à des collègues ou des amis.

Quel espoir peut jaillir de la lecture de Daniel Tammet !

Bonne lecture à tous

Christophe

 

 

Daniel tammet je suis ne un jour bleu

Ajouter un commentaire